Depuis plusieurs années déjà Margaux Liénard et Julien Biget s’associent pour la création de spectacles nourris de traditions populaires. C’est souvent les musiques dites de transmission orale qui attirent et inspirent ces deux musiciens chanteurs, qu’elles soient françaises, américaines, irlandaises, juives ou bretonnes. « Don’t Go Dancin’ », leur dernier album en date, fait de blues revisités et d’airs nouveaux illustre leur savoir-faire.
Julien Biget vit ses premiers émois à l’écoute des griots du Mississippi, dont il emprunte le jeu de guitare et l’ivresse du chant. Il se passionne plus tard pour les traditions musicales d’outre-manche et pour le folk revival français. La pratique du banjo, du bouzouki, de la mandoline et de l’accordéon cajun, fait de lui un chanteur multi-instrumentiste polyvalent.
Son intérêt pour les musiques traditionnelles et son savoir-faire l’amène à s’associer sur scène et en studio à de nombreux artistes tel que Gabriel Yacoub (Malicorne), le groupe la Bergère (chansons folk), ou plus récemment le groupe La Bricole (chansons maritimes du Boulonnais). Créateur enraciné, Julien Biget écrit, compose et arrange pour lui et les autres. Ainsi, on l’entend sur un certain nombre d’albums, tantôt musicien, tantôt arrangeur, tantôt réalisateur. En marge de son activité scénique et discographique, il participe avec l’association Ici et là pendant quatre saisons à « Alors raconte » une action culturelle menée auprès de parents détenus à la maison d’arrêt de Fresnes. L’association Tournesol (musique en milieu hospitalier) fait régulièrement appel à lui.
Margaux Liénard est passionnée des « musiques vivantes » et, improvisatrice, elle puise son inspiration dans les musiques traditionnelles d’Europe nord-occidentale (Irlande, Suède, France…). Son parcours l’a amenée à des expériences variées, et à participer à plusieurs créations. Notamment avec Kyab Yul-Sa (musique tibétaine), Les Bubbey Mayse (musique klezmer et chanson yiddish), Zeyli Neyli (musiques anatoliennes), ou encore Ramble Ditties (musique irlandaise).
Elle mène également plusieurs projets pour la valorisation de la musique traditionnelle du Nord. Depuis plusieurs années, soutenue par La Chambre d’eau (structure culturelle à Le Favril en Thiérache), elle collecte les airs et chansons de tradition populaire en Avesnois Thiérache d’où elle est originaire. Actuellement en résidence de 3 ans sur ce territoire dans le cadre de “Parler deux bouts, Par les deux bouts”, elle va à la rencontre des habitants pour collecter des chansons, des airs et des histoires. Elle travaille notamment avec plusieurs écoles de musique et écoles primaires en les incitant à enquêter et se réapproprier les traditions locales.